29 juin 2007

Bonne route Willy...

Dimanche dernier, le 24 juin, mon amie Karine disait un dernier aurevoir à son époux Willy. Il n’avait que 27 ans.

C’est 4 mois plus tôt qu’on lui avait diagnostiqué une leucémie. Et pendant les 2 mois précédant ce diagnostic, il a souffert d’un mal que personne n’arrivait à s’expliquer…

J’ai connu Karine dans un kibbutz en Israël en 1998. Je l’ai revue au Québec, puis je suis allée la visiter à Moscou en 2000 alors qu’elle y étudiait le russe et que moi je faisais un stage en Bulgarie. Nous nous sommes ensuite revues au Québec, puis en Turquie en 2002. C'est idiot, mais on dirait que c’est plus facile de se voir à l’étranger que chez nous...

De leur côté Karine et Willy se sont connus au Pérou en 2002. Karine y est retournée en 2003 et ils s’y sont mariés. J’ai connu Willy cet été là. Je les avais visité dans la famille de Willy, à Lima. Lorsque Karine et lui étaient venus me chercher à l’aéroport, son premier commentaire à mon égard avait été de dire à Karine « Qu’elle est blanche ton amie! »

Willy a finalement posé le pied en sol canadien autour du nouvel an 2004. Ils se sont ensuite installés à Gatineau, et Willy a reçu sa citoyenneté canadienne et poursuivi ses études universitaires. Jusqu’en décembre dernier…

Aujourd’hui, vendredi 29 juin 2007, des parents et amis sont réunis à Gatineau pour le saluer une dernière fois.

Marc et moi ne pouvons malheureusement pas y être. Mais nous voulions le saluer nous aussi.

Willy, on te souhaite bon repos, et bonne route. De mon côté je suis persuadée que si tu es parti si vite, c’est que tu as quelque chose de plus grand à accomplir. Nous prendrons soin de ta douce Karine. Et te garderons dans notre cœur.

http://www.cfo.coop/francais/detailsfuneraire.asp?ID=12405

Sur ce passez une agréable journée, ayez le cœur léger et dites à vos proches combien vous les aimez et combien vous êtes heureux qu’ils soient dans votre vie.

OM shanti Willy, OM paix...

22 juin 2007

Et vous, croyez-vous en quelque chose? – suite

Bon, où en étions-nous? Ah oui! Toute cette histoire parce qu’on m’a demandé « si je crois en quelque chose »…

Sans vouloir choquer qui que ce soit, bien que je sois baptisée et « officiellement » de religion catholique, je n’ai jamais vraiment cru ou pratiqué cette religion. Je n’aime pas cette idée du ciel ou de l’enfer, cette idée que nous sommes tous de vilains pêcheurs, etc. Mais je tiens à préciser que je respecte les personnes pour qui tout cela a du sens. On a chacun notre « sens », et ce qui a du sens pour moi n’en a peut-être pas pour vous et vice-versa.

Lorsque mon père est décédé en 1996, je me suis beaucoup questionnée sur ce qui se passe après la mort. Je ne m’y étais jamais sérieusement attardée jusque là. Mais là je n’avais plus le choix : je ne pouvais pas supporter l’idée que mon père soit « jugé » et qu’il passe l’éternité à regarder pousser les fleurs ou à pelleter du charbon dans les fours de l’enfer!

J’ai alors réalisé que depuis très longtemps, sans vraiment mettre de mots sur les concepts, je crois en une « énergie » supérieure. Une énergie infinie, éternelle, absolue. Je crois aussi que nous portons toutes et tous cette énergie en nous, que nous y sommes relié(e)s. Mais à l’image d’une ampoule illuminée sur laquelle nous jetterions un tissu noir opaque, nous ne voyons plus cette « lumière » qui est en nous, qui émane de nous. Je crois aussi en la réincarnation et au karma qui est en quelque sorte la « conséquence » de nos actes, mais encore plus important de l’intention qui se trouve derrière ces actes.

Ma formation intensive en yoga m’a permis de mettre des mots sur ces concepts. Elle m’a aussi permis d’expérimenter une pratique spirituelle intensive et quotidienne, en dehors du tourbillon étourdissant de la « modernité ». C’est donc sans attente et sans arrière pensée que j’ai voulu être « initiée » à un mantra. On m’a donc initiée à un mantra relié à Lakshmi, la déesse de l’abondance au sens large. C’est donc simplement dans l'ouverture du cœur que j’ai reçu ce mantra et qu’on m’a attribué le nom spirituel de Madhavi, voulant dire « The one who is as sweet as honey ».

Voilà pourquoi je ne vois pas les enfants que je porte comme étant « MES » enfants, comme étant les seuls porteurs de mon patrimoine génétique, comme étant « MA » progéniture. Je me vois en quelque sorte comme un instrument, comme étant une petite composante de quelque chose d’infiniment plus grand que moi. Encore une fois sans vouloir paraître trop « flyée », je ne vois pas ces êtres comme étant « les miens », mais bien en quelque sorte les enfants de Lakshmi… Sans trop comprendre pourquoi, je me sens très humble face à eux, je sens qu’ils seront des êtres tellement plus « évolués » et « sensibles » que moi. Je sais que nous apprendrons et évoluerons beaucoup à leur contact. J’en suis intimement persuadée. C’est pourquoi je les porte simplement avec amour, sans possession, comme un cadeau de la vie.

Voilà donc « ce en quoi je crois ». Et vous, en quoi croyez-vous?

Sur cette intime réflexion je m’arrête, parce que je vis dans le même monde que vous et que je dois aussi manger, travailler, aller faire pipi, etc. ;)

Flash-info grossesse

Quelques mots pour vous dire que tout se déroule à merveille. Après 24 semaines de grossesse les 3 évoluent toujours au même rythme, ils sont maintenant rendus à une moyenne de 1 livre 10 onces chacun. Je ne pourrais demander mieux!

Voici une « photo » prise à 22 semaines. On y voit les 3 en même temps!


Et puis en haut de la page vous avez certainement remarqué le plus rebelle de nos futurs rejetons qui montre déjà son caractère à 24 semaines… ;)

Ah! Et puis une petite dernière avant de partir...

C'est que voyez-vous ça me fascine de voir ça… Mais au moins maintenant j’ai la preuve que les bébés ne poussent pas dans les choux, je n’en mange pas de toute façon. Dire que tout ça provient d’un mélange d’un petit grain de moi-même avec un peu de mayonnaise comme condiment…

Mouuuuuuuuuuuan! Et passez une excellente fin de semaine!!!

17 juin 2007

Et vous, croyez-vous en quelque chose?

Vendredi soir, un ami et collègue étudiant de Marc est venu prendre une bière à la maison. Pendant que Marc s’affairait à nettoyer les chaises sur le balcon, notre invité s’est assis à côté de moi et m’a demandé comment se déroulait la grossesse. Je lui ai répondu que tout allait toujours excellemment bien, que je ne pouvais demander mieux! Et puis il m’a dit : « C’est vraiment exceptionnel ce qui se passe. Est-ce que tu crois en quelque chose? »

J’ai donc décidé ce soir de vous parler du volet plus « spirituel » de cette grossesse. Tant pis si vous me trouvez trop « flyée », ne le prenez pas personnel mais cela n’a pas d’importance à mes yeux. Voici donc ma vision bien humble et personnelle de ce qui se passe dans ma vie et dans mon bedon…

Je ne sais trop à quel moment cette histoire commence… En fait je commencerais avec l’automne 2005. Je revenais d’un été dans l’Ouest canadien, un été à me reconnecter avec la terre comme employée en aménagement paysager. Alors quand je suis revenue et que j’ai constaté que le projet sur lequel je devais travailler ne fonctionnait pas, j’ai sauté sur l’occasion pour prendre du recul et aller faire une petite session d’orientation. Une formation sur 2 semaines pour me rappeler mon parcours et ce que je savais faire, mais surtout, ce que j’avais envie de faire.

J’ai donc réalisé que je ne voulais plus travailler à plein temps dans ce que je faisais. J’avais envie d’un changement. Je me suis donc mise à me questionner intensément sur ma « mission » dans cette vie, ce pourquoi j’étais venue sur cette terre. J’y ai beaucoup réfléchi sans vraiment trouver. Et puis un jour, je me suis souvenue de ce qu’un chaman m’avait déjà dit alors que je lui avais posé une question sur ma « mission » : « Tu sais Marjolaine, la lettre M te suit depuis très longtemps. Ta mission commence sans doute par cette lettre. » Et puis un jour j’ai eu un flash : je devais être mère. Oui, être mère faisait partie de ma mission, j’en étais désormais convaincue.

Et puis les choses se sont enchaînées : Malgré l'insécurité de ne pas avoir de travail stable alors que mon chum était aux études, j’ai refusé un emploi à temps plein et j’ai décidé de revenir vers l’inter-culturel. Puis une opportunité d’aller accompagner un groupe de stagiaires au Nicaragua s’est présentée à moi et j’ai décidé de sauter sur cette occasion pour retourner sur le terrain me « remettre dedans ». Je suis donc partie 3 mois l’été dernier à destination de Managua, capitale du Nicaragua.

Lors de ce séjour, je me suis remise plus activement au yoga. Et puis je me suis réveillée un matin en me disant que je devais arrêter de me dire "un jour j'aimerais bien suivre une formation pour pouvoir enseigner le yoga". Je devais le faire, tout simplement! Je suis donc revenue en ayant décidé d’aller suivre une formation pour pouvoir enseigner le yoga.

Soit dit en passant, je remercie l'univers d'avoir mis sur ma route un compagnon de vie qui accepte de me laisser vivre toutes ces expériences. Je n'étais pas sitôt revenue d'un séjour de 3 mois que je lui annonçais vouloir repartir pour un mois, dans le temps des Fêtes en plus! Merci Marc, je te l'ai déjà dit, tu me donnes des ailes...

Alors je ne sais trop pourquoi, mais au fin fond de moi je savais que je devais faire ça. Pourquoi? Aucune idée! Mais je me suis tout de même engagée dans une formation intensive de yoga de 30 jours en Autriche de la mi-décembre à la mi-janvier. Trente jours à me lever à 5h30 tous les matins, à suivre un horaire rigoureux jusqu’à 22h le soir et à manger 2 fois par jour une nourriture végétarienne saine et bio. Trente jours seule à l’orée des montagnes autrichiennes, à expérimenter et étudier le mot « yoga ». Trente jours à VIVRE le yoga.

Je crois que je n’avais pas réalisé pleinement avant mon départ à quel point ce voyage était en quelque sorte un voyage initiatique, un voyage à la rencontre de moi-même, à la rencontre de mon corps et de mon âme. J’ai eu quelques moments difficiles, je ne m’en cache pas. Mais à aucun moment je n’ai douté être au bon endroit. J’étais là et je devais être là, je faisais la bonne chose pour moi, j’en étais convaincue.

Sur ce je m’arrête, je vous reviendrai d’ici 2-3 jours avec la suite de l’histoire. Mais je crois que ce préambule vous était nécessaire afin de bien comprendre le comment et le pourquoi du « si je crois en quelque chose »…

Bonne journée!

11 juin 2007

Abondance, quand tu nous tiens!

Tout d’abord, merci pour tous vos bons vœux, vos mots d’encouragement et vos propositions d’aide. Nous n’avons pas répondu à tous les messages un par un mais sachez que vos bons mots nous enveloppent d’un sentiment d’amour intense qui nous permet de lâcher prise tout en demeurant confiants que tout va se placer en temps et lieu. Après tout, si la vie nous confie des triplés, elle s’organisera certainement pour que nous puissions en prendre soin!

Un coup le tourbillon du « choc » passé – et c’en est un positif! – on doit maintenant conjuguer notre « ancienne vie » et notre « nouvelle réalité ». Marc est donc dans son rush de fin d’études (il termine fin juin) et moi je termine les contrats pour lesquels je m’étais engagée afin de doucement ralentir le rythme cet été en prévision de l’accouchement qui n’est plus prévu pour le mois d’octobre mais bien pour le mois de septembre. Sauf que maintenant on n’a plus le choix : il faut déménager!

1re étape : Préparer le nid

Avec Marc aux études à plein temps ces 3 dernières années et mon nouveau travail autonome, nous n’avions pas prévu devoir faire l’achat d’une maison aussi rapidement. Ni l’achat d’un nouveau véhicule. C’est que voyez-vous, notre petite Geo Métro ne nous permettra pas de transporter 3 sièges d’enfants à la foi! Et ça, c'est sans compter tout le reste!

Plusieurs d’entre-vous nous avez contacté pour nous demander comment nous aider. On a déjà commencé à faire un inventaire du matériel nécessaire pour la venue des enfants, et certain(e)s d’entre-vous nous avez signalé avoir du matériel à nous vendre/donner. Continuez à nous faire signe en ce sens, il nous manque une foule de choses! En fait nous vous ferons part de ce qui nous manque dans un prochain message, histoire de voir si vous pouvez nous donner un coup de main.

Et sinon, comment nous aider?

En fait en ce moment même, vous savez comment vous pourriez nous aider? Eh bien en ce moment, ce que nous avons besoin, c’est de l’argent. C’est aussi simple que ça. Alors si vous avez envie de contribuer à l’accueil de nos 3 mousquetaires et ne savez pas trop comment, eh bien faites-nous un don en argent, ça nous aidera.

Sachez qu'il n’y a pas pour nous de petit montant. Tout ce que nous recevrons servira à préparer le nid pour nos petits trésors. Et si nous partons dans un tout inclus 5 étoiles au soleil pour passer tout l’hiver prochain, n’hésitez pas à nous rappeler à l’ordre! ;)

Mais sérieusement, en échange nous ne pouvons que vous assurer de notre profonde gratitude, de notre chaleureux accueil lorsque vous viendrez nous visiter et de notre engagement à prendre soin du mieux que nous le pouvons de ces petits anges que la vie nous envoie. Mais ne vous sentez surtout pas obligé(e) de nous donner quoi que ce soit. Si vous saviez comme vos seuls mots d’encouragement nous emplissent le cœur et nous donnent de la force!

Alors voilà. Juste si vous en avez envie…


Mise à jour de ce blog

Vous comprendrez qu'avec cette aventure, nous en avons des choses à vous raconter! J'ai donc remis en fonction ce blog qui me servait lors de mon périple au Nicaragua l'été dernier (voir les archives si ça vous intéresse). J'en ai changé le look, d'ailleurs Esperanza, j'espère que tu ne m'en veux pas, mais c'était vraiment le modèle que je trouvais le plus joli et le plus convivial! Je vais voir si je ne pourrais pas le personnaliser encore plus prochainement...

Il est donc de VOTRE responsabilité d'ajouter l'adresse du présent blog à vos favoris si vous voulez de nos nouvelles! J'essaierai de me faire un devoir d'écrire au moins un message par semaine, tous les dimanches soirs.

Sur ce, passez une excellente journée! Et n'hésitez pas à laisser un commentaire!