14 septembre 2007

Le temps suspendu

Comme si le temps s’était suspendu, je retiens mon souffle…

C’est avec beaucoup d’émotions que je vous informe de l’arrivée de nos petits trésors. C’est le 4 septembre dernier au Centre Mère-Enfant à Québec que nos petits anges terriens ont pris leur première bouffée d’air.

Le travail s’est déclanché de lui-même, comme je l’avais espéré, et c’est en marchant que je me suis rendue à la salle de césarienne pour m’y étendre sur la table d’opération. Tout s’est très bien déroulé et les petits sont nés à 1 minute d’intervalle chacun. Marc était là près de moi, il les a même vus être sortis de mon ventre.

C’est donc avec une grande fierté et le cœur chaviré par l’amour et les émotions que nous vous présentons et souhaitons la bienvenue à Mael (5 livres et 4 onces), Olivier (4 livres et 11 onces) et Yoan (5 livres et 5 onces), nés le 4 septembre 2007 à 11h07, 11h09 et 11h08.



L’équipe médicale a transporté nos trésors à l’unité de néonatalogie afin de les mettre sous observation. C’est finalement au bout de 2-3 jours qu’ils ont un à un été transférés à la pouponnière, puis à notre chambre. C’est donc avec beaucoup de fébrilité et d’émotions que nous avons quitté l’hôpital ce mercredi après-midi, toute la petite famille réunie, pour revenir chez nous.

Lorsque j’ai finalement pu tenir un des petits dans mes bras (plus d’une trentaine d’heures après l’accouchement…), ce fut une onde de choc. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau (et c’est pas juste une question d’hormone!). Je n’avais jamais rien vu d’aussi fragile et fort à la fois. Quant à moi je ne m’étais jamais sentie aussi forte que pendant la grossesse, et aussi petite et fragile que je peux me sentir maintenant.

Je me demande parfois par quel bout prendre tout ça… Au fond de moi je sais que nous saurons relever le défi, que nous trouverons notre voie. Comme si l’accouchement m’avait permis de toucher le fil d’arrivée, je sens mon corps fatigué, mon énergie diminuée. Mais je les aime si fort! Et j’étais si heureuse dès les premières heures de voir mon amoureux plonger dans l’aventure et s’occuper de nos petits anges. Aussi je ne peux terminer ce message sans remercier ma mère qui est ici et qui met la main à la pâte à plein temps, comme si ces petits étaient aussi les siens. Merci maman. Je t’aime.

Je m’arrête donc ici pour aujourd’hui sans trop savoir si je vous reviendrai dans un jour, une semaine ou un mois… Mais je vous reviendrai. Oui, je vous reviendrai. Lorsque le temps cessera d’être suspendu, lorsque je ne retiendrai plus mon souffle…

Namasté